Ces articles s’adressent aux personnes qui sont aux prises avec un conflit et qui s’interrogent sur les pistes de solutions possibles. Pour vous éclairer sur les aspects concrets et positifs de la médiation, nous illustrerons le processus par un exemple de cas pratique. Ainsi, vous pourrez bien comprendre les tenants et les aboutissants d’une démarche de médiation. Fait à noter, cette série d’articles a été rédigée en étroite collaboration avec maître Vanessa Fontana, avocate médiatrice.

 

Aujourd’hui, nous poursuivons notre série d’articles relatant l’histoire fictive de Mathieu et Michel qui amorcent un processus de médiation.

 

Apaisé par le fait que la médiatrice soit d’une infaillible neutralité et que son rôle n’en soit qu’un d’accompagnement, Mathieu, impatient, souhaite se confier à elle. Son exaspération est franche : il critique sans cesse les errances comportementales de Michel et relève les erreurs commises par son associé en soulignant qu’elles ont fait crouler la PME sous les dettes.

 

La médiatrice intervient sans plus tarder pour lui signaler clairement que son impartialité lui enjoint de respecter les deux parties d’égale façon et que de toute manière, ils auront pleinement l’occasion de faire prévaloir leur point de vue respectif en médiation.

 

La première séance de médiation sera tenue sous peu et en présence de Michel et Mathieu. C’est l’avocate médiatrice qui impose l’approche préconisée et la marche à suivre. Trois mots-clés animent la démarche : impartialité, confidentialité, flexibilité.

 

• Sous aucun prétexte, l’avocate médiatrice ne doit prendre parti. Elle doit permettre à chacune des parties de s’exprimer librement et respectueusement tout en favorisant l’écoute. Ses interventions doivent être actives, mais mesurées.
• La confidentialité du dossier et des échanges entre Michel et Mathieu sera dûment préservée.
• La médiatrice ne peut être contrainte par l’une des parties de divulguer un document dévoilé lors d’une séance de médiation. Elle ne peut témoigner, sauf si la loi l’exige, ni agir éventuellement comme avocate pour l’une des parties.

 

À suivre…

 

* Les personnages et les faits présentés dans ce texte sont totalement fictifs. Toute ressemblance avec des faits réels ou des individus connus est le fruit du hasard.