La médiation culturelle

On évoque le mot « médiation » dans de nombreux secteurs liés au droit, dont les plus connus sont : médiation civile, médiation commerciale, médiation familiale, etc. S’ajoute à cette liste la médiation culturelle.

 

La médiation culturelle…? Qu’est-ce que ce que la culture a de si particulier pour qu’elle ait sa propre appellation ? En fait, bien plus qu’on ne le pense.

 

« L’émergence de la médiation culturelle fait écho à une série de crises qu’a traversée la société québécoise à partir des années 1980, à l’instar des autres sociétés occidentales. »1

 

Il s’est alors développé une intention politique de démocratiser la culture afin de tisser des liens entre les citoyens et la culture, facilitant ainsi la manière d’aborder les crises qu’elles soient politiques, environnementales ou culturelles.

 

Le médiateur culturel entre en scène, conforté par des connaissances et des outils propres à favoriser les liens entre la culture et les gens : il est à la fois un informateur, un accompagnateur et un éducateur.

 

Les objectifs et les avantages d’une démarche de médiation culturelle se confondent, ce qui donne lieu à des expériences enrichies, à des bonifications de l’approche culturelle et à l’éveil du jeune spectateur aux arts et spectacles.

 

L’auteur Jean Caune mentionne ceci au sujet de la médiation culturelle : « La médiation était alors, de surcroît, appelée à s’opposer à la fragilisation du lien social; à favoriser la naissance de nouvelles normes, là où les anciennes avaient perdu leur légitimité. »2

 

À la lumière du propos de l’auteur, nous pouvons dire que le pari a été gagné et que nous sommes en voie de retrouver la légitimité des normes culturelles.

 

1. Jean-Marie Lafortune, « L’essor de la médiation culturelle au Québec à l’ère de la démocratisation » Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2013, no3 p.6-11. En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-03-0006-001, ISSN 1292-8399

2. Jean Caune, « La médiation culturelle : notion mana ou nouveau paradigme” » dans l’Observatoire 2018/1 (no51) p. 9-11